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B- Le fonctionnement Biologique

 

Envisageons dès à présent le fonctionnement de la main au travers de l’ossature de la main, de ses différentes articulations, ainsi que des muscles permettant de la mouvoir.

 

L'ossature de la main (11) et (12)

 

La main est reliée au bras par le carpe, un complexe de 8 os reliés entre eux par de nombreux ligaments, structuré en deux rangées. La première, composée du scaphoïde, du semi lunaire, du pyramidal et du pisiforme, forme le poignet avec les os de l'avant-bras, le cubitus et le radius. La seconde, composée du trapèze, du trapézoïde, du grand os et de l’os crochu, s'articule avec la première et les métacarpiens. Les métacarpiens forment la liaison entre les phalanges des doigts et le carpe du poignet, il y en a cinq (un par doigt). Enfin la main se termine par les phalanges qui forment les doigts, trois dans chaque, sauf le pouce qui n'en a que deux.

 

Les articulations de la main (13)

 

Chaque membre possède un degré de liberté. C’est un nombre permettant de définir le nombre d’axes de mouvement qu’un membre possède. Ainsi, dans le membre supérieur, nous pouvons dissocier deux parties :

  • Le système directeur composé de l’épaule, du coude, de l’avant-bras et du poignet. Il comporte 7 degrés de liberté : l’épaule en possède 3, le coude 1, l’avant-bras 1 et le poignet 2.

  • Le système effecteur composé de la main comportant 23 degrés de liberté ! (cf schéma 1)

             Schéma 1                                                                   Schéma 2

 

La main possède 26 os. Chaque doigt possède trois os appelés phalanges proximale, médiane et distale du début des doigts jusqu’aux ongles, à l’exception du pouce ne comportant pas de phalange médiane. Chaque doigt possède également un métacarpe reliant le doigt au carpe (la base de la main, cf schéma 2). A la jonction de chaque phalange se trouve un degré de liberté. A la jonction de chaque métacarpe se trouvent 2 degrés de liberté. Enfin, à la jonction du métacarpe du pouce se trouvent 3 degrés de liberté et à la jonction du métacarpe de l’auriculaire se trouve 1 degré de liberté. Cela fait donc 23 degrés de liberté pour la main.

 

Le reste du membre supérieur est composé de nombreux autres os. L’avant-bras est composé de l’ulna et du radius, le bras de l’humérus, et l’épaule de la clavicule et de la scapula (omoplate).

Les muscles de la main (14) et (15)

 

Chez les vertébrés, le muscle tient une place importante dans le mouvement. Le muscle transforme l’énergie chimique (issue de la nourriture digérée) en énergie mécanique qui va donc nous permettre de nous mouvoir.

 

 Le muscle est un tissu organique : c’est une structure composée de couches de cellules vivantes et de fibres. Le tissu musculaire est l’un des quatre tissus organiques qu’on retrouve chez l’être vivant (il y a également le tissu nerveux, conjonctif et épithélial). Les cellules qui composent le tissu musculaire sont appelées les cellules musculaires, les fibres musculaires ou les myocytes. Les muscles appartiennent à la catégorie des unités contractiles pluricellulaires (unités composées d’un groupement de cellules spécialisées dans le mouvement).

On peut séparer les muscles  en quatre groupes (16) et (17), chaque groupe occupant une fonction différente essentielle au bon fonctionnement du mouvement.

  • Premièrement, le tissu musculaire strié. Ce tissu est intimement lié à l’activité squelettique. Son activité, qui va de pair avec l’activité  nerveuse, permet les mouvements volontaires (mouvements faits de façon consciente) et le maintien de la posture. Ce muscle tient son nom de la striation créée par les cellules qui le composent.

 

  • Puis vient le tissu musculaire cardiaque. Dans sa composition, il est très semblable au tissu musculaire strié : on retrouve la striation. Ce tissu se contracte spontanément et de façon rythmée. Cette activité rythmique et spontanée permet d’assurer le bon fonctionnement des pulsations du coeur.

 

  • Enfin, on peut trouver le tissu musculaire lisse. Il se situe dans les parois des viscères (organes renfermés dans une structure cavitaire) ou les parois des vaisseaux sanguins. Sa contraction est involontaire car il dépend du système nerveux végétatif (régule les fonctions automatiques de l’organisme ; ex: digestion, respiration…). Cette contraction involontaire présente la principale différence entre ce tissu et le tissu strié.

 

Les contractions musculaires (18) sont intimement liées à l’action musculaire. En effet, un message d’un nerf moteur (passant par une voie efférente) va se transmettre de neurone en neurone de manière tout à fait normale au niveau du muscle. La synapse le conduira vers le tissu musculaire et déclenchera son action, on parle de transmission synaptique neurone-muscle. Le muscle dans une contraction va alors délaisser sa forme allongée et molle pour se raccourcir et se durcir. Si nous rentrons dans les détails d’une contraction, on note que la concentration de calcium permettra à l’actine et la myosine (des ensembles de fibres) de faire glisser le muscle : c’est une action du tendon. Prenons comme exemple le biceps, un muscle du bras qui, durant la flexion de l’avant-bras, se raccourcit et se durcit. Lorsque la flexion se relâche, le biceps s’allonge et se ramollit. A l'inverse, le triceps se durcit et se rétracte.

 

La main est composée de trois groupes de muscles intrinsèques (situés dans la main), et de tendons de muscles extrinsèques (situés en dehors de la main). Dans les muscles intrinsèques, on trouve l'éminence thénar, composée de quatre muscles, qui est principalement dédiée au pouce ; l'éminence hypothénar, composée de quatre muscles également, dédiée à l'auriculaire ; enfin, le groupe central, composé de douze muscles, dédié aux autres doigts. Les tendons des doigts ne sont que la terminaison de ces muscles intrinsèques et extrinsèques. Pour les tendons des muscles intrinsèques, le pouce possède les tendons de l'éminence thénar, l'auriculaire possède les tendons de l'éminence hypothénar, l'annulaire possède un tendon de l'éminence hypothénar. Les autres doigts possèdent les tendons du groupe central. Pour les tendons des muscles extrinsèques, tous les doigts possèdent des tendons fléchisseurs du coté palmaire (interne) et des tendons extenseurs du coté dorsal (externe).


 

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