B- Implémentation de la main biomécanique dans l'organisme

La main biomécanique, une fois construite avec les meilleurs matériaux possibles, va devoir être implantée dans le corps humain. Cette technique, relevant de la biomécanique, nécessite de gérer l’intégration dans le bras, afin qu’elle soit la plus naturelle possible. Il faut également empêcher les incommodités, quelles qu’elles soient. Aujourd’hui, l'implantation de la main biomécanique peut être effectuée selon trois techniques :

 

  • La première est par TMR, “Targeted Muscle Reinnervertion” (23) signifiant une réimplantation du nerf dans un muscle ciblé. En effet, cette technique consiste à déplacer des nerfs de la main vers un muscle du bras (celui où l’on trouve la plus grande intensité pour un meilleur contrôle de la prothèse). Ce muscle est trouvé grâce à des stimulations sur les muscles du moignon pour choisir le plus adapté. Ainsi, le nerf connecté au muscle va envoyer les signaux électriques initialement prévus pour la main à ce muscle. Le muscle va alors se contracter légèrement. Les électrodes contenues dans la prothèse sont alors stimulées. Le processeur de la prothèse (un petit ordinateur) va convertir les signaux électriques du nerf en mouvements qui seront effectués par les moteurs de la main biomécanique. Ainsi le détenteur de la prothèse pourra effectuer des mouvements basiques. Cette technique est la technique la plus utilisée actuellement.

  • Une autre technique similaire à l’étude actuellement est de relier les nerfs de la main directement à la prothèse (24). Elle permettrait de redonner une sensibilité parfaite au porteur et une précision des mouvements accrue comparée à la technique précédente, permettant d’effectuer des mouvements complexes. Cependant, cette technique obligerait à garder la prothèse de main biomécanique à vie, ou du moins à long terme, ce qui nécessiterait des prothèses très réalistes, (apparence humaine), légères (trop lourdes actuellement), et autonomes (trop faibles actuellement, nécessitant une recharge).

  • La dernière technique envisageable est d’utiliser une neuro prothèse (25). Cette prothèse utilise des électrodes, qui sont positionnées sur la tête du patient. Les messages électriques issus du système nerveux sont alors directement enregistrés au niveau du  cerveau. Ces messages vont être conduits à la main biomécanique qui va s’actionner en conséquence, grâce à un processeur convertissant ces messages électriques en mouvement. Cependant cette technique n’est pas pratique et serait plus adaptée pour les personnes en fauteuil roulant, telles les personnes tétraplégiques.

 

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